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Port-Vendres aux portes de l’Europe

REPORTAGE. Deuxième plus grand port fruitier en France, après Fos-sur-mer, près de Marseille, Port- Vendres accueille toutes les semaines des bateaux venus d’Afrique du nord ou de l’ouest, chargés de containers. Un commerce sans frontière, à travers les mers et les océans. Karen Latour et Marie Demeulenaere

( Ce dossier n'est pas complet. Pour le lire entièrement, cliquer sur ce lien ;) )

Le commerce maritime de Port-Vendres remonte aux calendes grecques, tant le début du développement du commerce maritime de Port-Vendres est difficile à dater. Et ce n’est pas Édouard Raymond, élu responsable de Port-Vendres à la Chambre de Commerce de la Perpignan qui dira le contraire : « Le commerce maritime a toujours existé ». Situé à un emplacement stratégique, sur la côte vermeille et à la frontière de la Méditerranée, Port-Vendres est au coeur du commerce trans-méditerranéen de fruits et légumes, et cela depuis 1838, date à laquelle les Français commencèrent à s’intéresser aux potentialités économiques avec l’Afrique du Nord. À partir de cette date, de nombreux travaux d’extension et d’amélioration ont été engagés pour développer le port de commerce. Ville de marins et de dockers, Port-Vendres a conservé cette tradition maritime : la plupart de la main-d’oeuvre et des dockers du port de commerce sont des pêcheurs. Ici, la mer se transmet de génération en génération.

Commerce avec l’Afrique de l’ouest

À Port-Vendres, la journée commence tôt. Une à deux fois par semaine, un bateau accoste à 6 heures du matin sur les quais de la douane pour décharger les cargaisons de fruits et légumes. Il vient d’Agadir au Maroc. Les containers ne resteront pas à quai longtemps. Dès 8 heures, c’est au tour des camions de prendre la route. Direction Saint-Charles International, la plus grande plateforme française de distribution. Les infrastructures de communication prennent ensuite le relais : gare de Perpignan-Roussillon, autoroutes… 10 000 camions transitent par la plus grande plateforme française de distribution pour acheminer les denrées marocaines jusqu’à Rungis pour 50 % des produits. Les containers de 20 à 45 pieds reprendront ensuite leur long voyage jusqu’au port de Marseille, pour repartir à Tanger puis Casablanca. Ainsi de suite. Mais Port-Vendres est aussi le port continental français le plus proche de l’Afrique du nord. Une fois par semaine, un navire vient décharger ses containers sur les docks du port, avant de repartir pour l’Italie, le Maroc, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Congo, le Cameroun. Ce jour-là, le Rosemary se trouve à quai, prêt à repartir. Ces bateaux sont tous issus de la Compagnie fruitière, entreprise française productrice de fruits.

Perspectives de développement

Aujourd’hui, le port de commerce de Port-Vendres peut accueillir des navires longs de 155 mètres. Et deux bateaux maximum. Des chiffres qui ne sont pas suffisants, pour des raisons à la fois de sécurité mais aussi de développement commercial. Alors, depuis des dizaines d’années, les responsables du port militent pour l’extension d’un des quais, qui pourrait, selon les plans annoncés, atteindre le phare situé juste en face des docks. « Si on n’arrive pas à évoluer, un jour ou l’autre, les bateaux iront ailleurs », prévient Édouard Raymond. Car ils évoluent dans un secteur très concurrentiel. Si le bateau ne peut pas accoster, il se rendra à Sète, Tarragone… Le risque étant de le perdre définitivement. Toutefois, le permis de construire a déjà été suspendu une fois par le tribunal, pour insuffisance d’études. Depuis un nouveau dossier a été constitué et une enquête publique va être lancée. Selon la réponse, la construction de ce quai qui devrait coûter 30 millions d’euros – financés par le conseil général et le conseil régional – sera lancée ou non. Risque de perdre des clients, impossibilité d’en trouver de nouveaux. L’extension de ce quai semble être la réponse aux maux du port de commerce. Mais derrière se cache également une volonté de se diversifier et d’étendre le trafic aux passagers. Si l’hiver les bateaux sont remplis de marchandises, l’été, ils sont la plupart du temps vides. L’idée serait donc de compenser ce déficit en développant le trafic de particuliers. Dans cette même logique de développement, la Chambre de commerce et d’industries des Pyrénées-Orientales, qui loue le terrain au conseil général, a fait l’acquisition d’une grue, plus efficace.


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